Une fois passés les premiers jours

        Jeudi 1er octobre 2015 Les premiers jours sont difficiles , parfois très difficiles, je ne vais pas mentir. Revenons sur ce que...


        Jeudi 1er octobre 2015

Les premiers jours sont difficiles, parfois très difficiles, je ne vais pas mentir. Revenons sur ce que j'ai écrit le premier jour, justement. C'était le mardi 22 septembre.

Prête à m'envoler vers d'autres cieux !

"Quand est-ce que j'ai vraiment compris ce que j'étais entrain de faire ? Au moment où j'ai revu les petites maisons polonaises, leur forme si particulière avec un haut toit, comme un chapeau pointu ; tâches multicolores lors l'atterrissage à Kraków. C'est à ce moment que je me suis dit "Puta*n, je vais vivre un an en Pologne". Et puis, une heure après, assise à la sortie de l'aéroport, entrain de déguster un sandwich devant le défilé des taxis, une nouvelle pensée m'obsédait : "Mais qu'ai-je fait ? Pourquoi suis-je partie ?" Seulement voilà, je n'allais pas rester assise à regarder le ballet des voitures... Tout un voyage m'attendait encore, celui de Kraków à Lublin. Alors je me suis levée, comme un automate, et je suis montée dans l'un des taxis."
Atterrissage à Krakow


C'était un taxi polonais, et comme à l'égard de beaucoup de choses en Pologne, un sentiment ambivalent m'habitait. D'une part, il y avait cette carte de taxi, portant la photo du conducteur, posée devant le levier de vitesse. C'était un chauffeur agréé, on pouvait lui faire confiance. Cependant, sa conduite m'inquiétait. Je ne cessais de jeter un oeil à son compteur de vitesse, s'affolant bien trop vite à mon goût ; il me faisait peur. Maintenant que je sais que la conduite polonaise est une conduite nerveuse ; et que c'est justement si tu ne conduis pas comme cela que tu es dangereux, je suis un peu plus rassurée. A ce moment là, je ne le savais pas encore.

Le même sentiment d'insécurité m'a envahie dans le mini-bus qui me conduisait de Kraków à Lublin, associé au même type de conduite. Mais je n'étais pas morte dans le taxi, je n'avais par conséquent aucune raison de mourir dans ce mini-bus. Alors je me suis régalée du paysage et du couché de soleil...







Les réjouissances n'ont pas été de très longues durées, puisque que, quelques heures plus tard, j'ai été déposée au milieu de nulle part. Enfin, pas tout à fait au milieu de nulle part, mais je ne le savais pas encore. Le GPS de mon téléphone portable ne me localisait pas vraiment, je n'étais pas à l'endroit où je pensais arriver. Pour couronner le tout, personne ne daignait m'aider. La plupart des polonais ne sont pas serviables. C'était comme si je leur faisais peur ; ils évitaient mon regard, passaient devant moi sans même écouter ce que je leur demandais... Avec mes 50kg à traîner, c'était difficile. Heureusement, j'ai croisé sur ma route quelques spécimens rares, qui m'ont permis d'arriver à destination...





Et c'est ainsi que le premier soir, une fois la porte de ma chambre fermée, je me suis retrouvée assise sur mon lit à pleurer... Les premières larmes d'une longue série. La plupart du temps, vous ne savez même pas pourquoi vos larmes inondent votre visage. Elles sont probablement dues à ce sentiment de solitude immense, ce sentiment d'être totalement désemparée dans un pays où personne ne vous comprend, et où vous ne comprenez personne.





Et puis... Il y a aussi les moments où vous vous émerveillez de tout ! J'ai été ravie d'arpenter de nouveau les rues polonaises ; celles du vieux quartier, avec la Rynek - la place du marché, que l’on retrouve dans toutes les villes polonaises. Celles qui mènent de mon dortoir au vieux quartier, avec ses façades délabrées mais non dénuées de charme, oh loin de là ! Celles aussi du centre-ville moderne, notamment la grande rue piétonne avec ses commerces et beaux bâtiments.  Celles enfin de la presque campagne à côté de chez moi. Oui, j’ai aimé découvrir tout ça, je me suis régalée à tout prendre en photo, comme à mon habitude... Quoique, pas tout à fait comme à mon habitude : j'ai redécouvert le plaisir de la photo en toute légèreté avec mon compact, qui m'a suivie partout lors de mes deux premières journées.

La rue des hôpitaux, à quelques minutes de chez moi 

Façade de la rue Lubartoska, qui me conduit tout droit au Vieux Lublin !

Street Art rue Lubartoska

Presque arrivée à la vielle ville...

La vielle ville ! Avec sa Rynek, sa place du marché

Mon endroit préféré dans le Vieux Lublin

Premier repas, choisi au hasard sur le menu... Mais tellement bon !

Vous voyez le bâtiment tout à gauche ? C'est là que j'ai pris mon premier repas !

Et je me suis posée ici pour lire un livre...

En route pour le château... Une de mes vues préférées ! Le parking gâche un peu le paysage tout de même.

La tour, en haut de laquelle j'ai hâte de monter pour avoir une vue imprenable sur l'ensemble de la ville !

La cour intérieure du château




Moi !
De nouveau les petites maisons que j'adore !

A la sortie du château...


Une rue entre le Vieux Lublin et le Lublin Moderne

Exposition temporaire sous la porte de Krakow

Lisa et Aida, quand on accompagnait Lisa dans sa recherche d'appartement

De retour dans mon quartier... Vieux ou nouveaux, les bâtiments polonais sont toujours colorés !

Une autre rue qui mène au centre ville depuis mon quartier

Street Art en centre ville !

Hôtel de luxe à côté de mon troisième chez moi... On y reviendra plus tard !




Alors oui, les premiers jours sont difficiles, mais pas que. Ce sont aussi les jours des premiers émerveillements, des premières rencontres. Ceux où l'on a hâte de déballer nos affaires pour personnaliser notre futur chez nous ; hâte de s'installer dans sa nouvelle vie, avec son nouvel emploi du temps. Les premiers jours nous font vivre les premières soirées, les premiers moments de complicité, les premières longues discussion comme au coin du feu.


Projection de films en VO sous-titrés Polonais, tous les mercredi soirs dans la Vielle Ville






Une fois passés les premiers jours, on s'autorise à regarder en arrière, et à être fière de nous : on savait que ce seraient les plus durs, et on y a survécu. De ces premiers jours sont nés de nouveaux sentiments, de nouvelles impressions, sensations, odeurs... Et on espère n'en oublier aucune.
Maintenant les premiers jours traversés, je n'atttends qu'une chose : ceux où ma vraie vie commencera, avec l'arrivée des cours et d'une nouvelle routine. Et le grand plongeon, c'est demain !




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7 réactions

  1. génial de te suivre pas à pas, le plus dur est derrière toi, le meilleur est à venir et tes photos illustrent parfaitement tes propos!

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    1. Pour moi le meilleur se déroule en ce moment, tant que je suis encore dans la découverte de tout ce qui sera ensuite ma routine... Mais peut-être arriverais-je à maintenir ce sentiment d'émerveillement que je ressens actuellement ?
      Et peut-être que je découvrirai le meilleur dans les autres aussi, dans les relations que nous noueront, que nous avons déjà commencé à nouer... L'avenir me réserve bien des surprises, et j'aime ça !
      Merci de me lire en tout cas, et de prendre le temps de commenter, ça me touche beaucoup. Ca me motive à continuer et à écrire plus régulièrement !

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  2. J'ai croisé Manon ce matin qui m'a rappelé l'existence de ce blog et qui me permet d'avoir de tes nouvelles par ce biais. (car les autres sont rares!) j'espère que tu poursuis bien la découverte de ta "nouvelle " vie.

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    1. Oui, j'avoue que je suis un peu radine en nouvelles... Mais maintenant que tu as retrouvé l'adresse de ce blog, tu vas pouvoir en avoir plus souvent !
      Merci d'être passée par ici en tout cas et d'avoir pris le temps de me laisser un petit message, ça me fait super plaisir.

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    2. PS : si tu veux voir plus d'articles sur ma vie ici, je vais beaucoup en publier dans l'onglet "Balades photographiques", et tu peux tout retrouver en cliquant sur le tag "Pologne" : http://julie-la-blogtrotteuse.blogspot.com/search/label/Pologne :)

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  3. Ah, qu'est-ce que j'aurais aimé partir en Erasmus. Depuis deux/trois ans, j'ai une idée qui me trotte dans la tête : je pense faire un service civique (appelé Erasmus + maintenant, il me semble) à l'étranger.
    Mais comme je vis avec mon fiancé, alors on va dire que c'est moins facile maintenant. ^^ Il faudrait qu'il prenne un appartement seul. Qu'on re-déménage une fois mon service civique terminé. C'est beaucoup de préparation, de concessions, ... Et on doit y réfléchir à deux maintenant. ^^

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    1. Oh oui, le service civique me tentait beaucoup aussi !
      De ce que je sais, c'est différent d'un Erasmus. Erasmus +, c'est un programme d'échange : un étudiant de France part étudier dans un autre pays d'Europe, contre un étudiant de ce pays qui vient en France. Jusqu'à présent, c'était réservé aux étudiants européens. Ils ont ouvert une nouvelle filière -depuis cette année- qui intègre l'Amérique Latine. Du coup, j'ai deux amies Erasmus qui viennent du Panama et Nicaragua :D Mais je dérive là ^^.
      Je te conseille vraiment de suivre ce rêve. Je connais plusieurs personnes qui ont fait leur service civique en Allemagne, qu'est-ce qu'elles en étaient heureuses ! C'est une expérience unique, qui te fera grandir et changera probablement beaucoup ta vision des choses. C'est vrai que maintenant, il faut réfléchir à deux et c'est moins simple. Mais l'occasion parfaite ne se présentera jamais, alors fonce. C'est en tout cas ma philosophie de vie et j'ai de la chance, mon copain me soutient :)

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