L'Erasmus, ses non-dits et son hypocrisie, ses vérités, sa face cachée.

Il n'y a pas que des bons côtés à partir en Erasmus. Il y a du stress, de la solitude profonde et transpercente, de l'incompréhens...


Il n'y a pas que des bons côtés à partir en Erasmus. Il y a du stress, de la solitude profonde et transpercente, de l'incompréhension dévastatrice, un égarement lent toujours abattant.

Melissa, dans le train qui nous ramenait à Lublin, après s'être perdues dans la campagne polonaise


Partir en Erasmus, c'est apprendre à gravir des montagnes de stress les unes après les autres, toujours en fermant les yeux sur la suivante, plus haute encore.

Couleurs d'automne à Lublin


On commence par construire un dossier nous forçant à nous projeter loin et à y croire, tandis qu'une boule au ventre grandit en nous : ce projet, qu'il faut défendre corps et âme, nous permettra-t-on de le réaliser ? Et si ceux nous poussant à y croire dur comme fer, afin de nous montrer plus déterminé que tous les autres, et si ceux-là même détruisaient tout d'un simple "non" ?

Pensive face à l'immensité de Rome


Une fois la sentence tombée, vient le moment de l'acceptation : l'affectation que l'on reçoit correspond rarement à notre premier choix. On m'a proposé de devenir Lublinoise alors que je rêvais d'apprendre à être Gdanskienne. Très vite, il faut tout analyser et tout anticiper. On se trompe, bien sûr, mais on ne le sait pas encore. Une montagne à la fois. Certains resteront déjà bloqués à mi-hauteur et feront demi-tour à cette étape. L'Erasmus n'est pas une ascension réalisable par chacun d'entre nous. Mais la supériorité n'a pas sa place ici ; on n'est pas supérieur parce que l'on ose signer la lettre d'engagement, on est seulement plus fou.

Heureuse en Irlande


Généralement, on se rend compte de cette folie dès le premier pas en terre inconnue accompli. On est seul, on est fatigué, perdu et apeuré. On parle ou on ne parle pas la langue officielle, mais cela ne change rien au fait que l'on n'est pas chez soi, que l'on ne reconnait rien et que rien ne fait vibrer en nous cette flamme de joie que l'on recherchait en courant après notre rêve d'Erasmus. La légende se désagrège petit à petit et l'on se demande ce que l'on peut bien faire là.

Street Art sur la rue Lubartowska, Lublin


J'ai eu la chance de passer par une ville que je connaissais déjà, Cracovie, et où je me sentais à ma place. Mais dès mon arrivée à Lublin, je me suis confrontée au paradoxe de cette population : froide au premier abord, si accueillante dès que l'on perce la barrière de la langue et des regards fuyants. Enfin, rien n'y fait, on a beau vous aider avec des sourires et des conseils, vous êtes toujours seul et perdu. Il faut quelques jours, quelques semaines ou quelques mois pour prendre ses repères et arrêter de pleurer dans le noir de sa chambre étudiante. Mais heureusement, nous ne sommes plus seul sur ce chemin de randonnée. Et dans la raideur de la pente à gravir, les liens se nouent très vite.

Premières amies, première soirée, premiers shooters


J'ai eu la chance d'être entourée dès mon arrivée. Les torrents de larmes incontrôlés n'ont inondé mes joues qu'une journée. Mais quand la solitude vous laisse du répit, c'est le stress qui vous rattrape bien vite : après quelques jours passés ici, le prétexte du nouveau venu ne fonctionne plus. Il vous faut vous débrouiller comme un grand maintenant. Il vous faut tout apprendre à tâtons, démarcher des banques où aucun employé ne parle anglais, faire vos courses au hasard des packagings, progresser dans un labyrinthe de nouveautés. En bref, il vous faut vous reconstruire une vie. Cela passe souvent par trouver un logement où vous pouvez évoluer dans une atmosphère chaleureuse et épanouissante. Plutôt simple et louable, comme projet, non ? Quelle source de stress cela a pu être pour moi, si vous saviez ! D'abord logée dans un dortoir universitaire aux allures de camping municipal mal entretenu et aux règles de sécurité dignes d'une prison, je me suis retrouvée en colocation avec un grand timide qui osait à peine me croiser et un manipulateur louche aux allures de narcotrafiquant. Pendant quelques temps, je vivais dans la peur de voir débarquer la police à tout moment chez moi, avec l'odeur de ce qui n'était pas du tabac m'accueillant chaque fois que je passais le pas de notre porte. Et puis, j'ai gravi cette montagne d'obstacles comme les précédentes : en mettant un pied devant l'autre sans jamais ne brûler d'étape. Le grand timide a adopté un chat qui a délié sa langue et m'a apporté toute la chaleur dont j'avais besoin, le dealer a arrêté ses comportements louches et a respecté mes distances de sécurité. Un quatrième membre a agrandi ce qui était devenu une famille riche de multiculturalisme et d'hétérogénéité.

Liberty à 8 semaines, octobre 2015


Mais bien sûr, tout a éclaté. Une montagne en cache toujours une autre. L'un est parti du jour au lendemain sans donner de nouvelles ni d'explications, l'autre est tombé dans l'alcoolisme profond, le troisième s'est renfermé plus encore qu'au début. Par chance, je n'ai jamais eu de problème avec aucun, je me suis même beaucoup rapprochée du grand timide à l'allure maintenant triste et aux traits tirés. La guerre froide a éclaté à l'appartement, et je ne pouvais que regarder cela avec tristesse et désolation. Puis la bombe à retardement s'est faite désamorcée : notre colocataire alcoolique et endetté s'est fait expulser. Alors maintenant vient cette question fatidique mais si révélatrice pour moi : vous étiez-vous imaginé le calvaire qu'a été la création d'un chez moi décent, quand je vous présentais la rue Lubartowska, celle qui me menait au centre ville tous les jours pour mes cours ou les sorties ; ma préférée, celle qui possède la pire réputation de la ville ?

Lublin sous la neige, rue Lubartowska


Je vis dans le quartier des alcooliques, mais qu'est-ce que je m'y sens bien ! Je vous jure, j'y trouve toute la simplicité que j'étais venue chercher en Pologne. Encore faut-il savoir apprécier les murs fissurés et décrépis, les pavés brisés foulés par des hommes louches qui vous suivent du regard. Bien sur, je ne l'ai pas raconté cela. Parce que l'étudiant Erasmus est le représentant du rêve éveillé et qu'il ne faut pas briser cette illusion malsaine.

Façades ensoleillées et décrépies, rue Lubartowska


J'avoue y avoir moi aussi succombé au début. Il faut prendre des photos de chaque nouvel événement, le partager au plus de monde possible et en parler au superlatif, toujours. Puis je suis allée voir les profils Facebook de mes collègues, j'ai comparé chaque détail de leur histoire à la mienne et j'ai commencé à rêver de l'Erasmus que je n'avais pas : je suis redevenue celle qui rêvait de cette vie faite de soirées, d'amitiés, de voyages et d'aventures, cette vie que je pensais ne pas avoir. Oui, je me sentais bien minable face à mes camarades d'aventure qui me faisaient dévaloriser la mienne sans le savoir. J'ai fermé le clapet de mon ordinateur, j'ai retrouvé mon copain à Bruxelles, je suis partie en road trip jusqu'en Lituanie en étant la seule conductrice, avalant les kilomètres de routes sinueuses, je suis repartie, seule cette fois, en hiver sous la neige sur les routes polonaises, j'ai survécu et j'en ai redemandé, je suis partie avec des inconnus, on s'est fait pleurer mutuellement mais beaucoup rire aussi, et on a eu le droit à un face à face avec un bison sauvage au coucher du soleil. Mais j'ai arrêté de partager chaque moment sur les réseaux sociaux, j'ai arrêté d'alimenter cette sphère à cauchemar. Maintenant, mon amie Ana me demande de poster nos photos de voyage et de soirée pour montrer qu'elle a des amis, comme elle le dit en plaisantant. Elle a cet humour droit et vrai que j'adore. Après un an en Erasmus, on connaît le système.

Antonio, Jeanne et Pierpaolo,
observant le lever de soleil sur la campagne de Ryn, Pologne


Mais l'Erasmus n'est pas fait que de bons moments qu'il faut amplifier sur la toile du net. Il y a aussi l'incompréhension, l'inattention des autres et leur jalousie mal placée.
J'ai mis énormément de temps à comprendre le fonctionnement de la division européenne à la fac de médecine de Lublin. J'avais beau demander, les réponses ne me suffisaient jamais. J'ai loupé des cours parce que personne ne m'a jamais expliqué le fonctionnement étrange des emplois du temps polonais ; ni le Dean's Office, pourtant chargé de nous les transmettre, ni mes camarades, qui déplaçaient nos jours de stage sans jamais me consulter ni même me prévenir. J'ai loupé des occasions d'apprendre parce que je n'ai pas osé demander, me sentant comme le vilain petit canard au milieu d’hypocrites me prenant comme une menace. J'ai du m'accrocher et batailler pour assister à des cours et participer à des examens où les professeurs m'oubliaient continuellement. Et puis certains ont compris et m'ont finalement accueillie par des grands sourires chaque matin : bien qu'Erasmus, j’étais tout de même ici pour apprendre, ce n'était pas une année de vacances et de farniente. J'étais soumise au stress comme eux, au surmenage en période d'examens et à la fatigue quotidienne.

Mes camarades de stage : Alex, Maria et Cintia, et moi, en boîte de nuit
Faites comme si mes yeux étaient ouverts


Bien sûr, en tant qu'Erasmus, on a un emploi du temps plus léger ; bien sûr, on passe souvent à travers les mailles du filet. Mais on ne fait pas rien, on ne passe pas une année à se tourner les pouces et compter les moutons irlandais. Ici, j'ai dû passer deux rattrapages avant de réussir à valider l'une de mes matières ; ça ne m'était jamais arrivé en France. J'ai pleuré de stress ou de panique face à mon emploi du temps et à ma charge de travail, j'ai eu envie de tout envoyer balader comme ça ne m'était jamais arrivé auparavant. Certaines montagnes ont été bien plus difficiles à franchir que d'autres, mais chaque nouvelle blessure m'a rendu plus forte pour me protéger de la suivante. J'ai trébuché et j'ai cru ne jamais me relever. J'ai vécu des moments de joie, d'amitié et d'amour hors du commun. J'ai vécu, comme tout un chacun. L'Erasmus n'est pas un an au paradis, c'est une année où l'on apprend la vie différemment.

Lanternes dans un cimetière de Lublin, pour la Toussaint


L'Erasmus n'est pas un voyage. L'Erasmus est une expatriation cachée, une nouvelle vie, un ailleurs, un autrement. Une façon de penser et d'expérimenter, un "you only live once" revendiqué tous les jours, une course contre la montre qui dure un an. Il faut voyager le plus possible, sortir le plus possible, se faire plus d'amis que le voisin, surtout que celui resté loin. Il faut essayer, tout et n'importe quoi, tomber mais ne jamais le montrer, être triste mais toujours paraître heureux. L'Erasmus est une mascarade permanente en même temps qu'une expérience de vérité absolue. Pour vos proches restés en France, vos connaissances qui vous suivent pour se distraire, il faut être tout ce qu'ils rêvent d'être : un fêtard, un voyageur, un beau gosse, un glandeur, un idéal qui gagne tout en ne faisant rien. Mais pour ceux que vous rencontrez ici, ceux qui voient et vivent l'envers du décor, il faut être vous, dans sa plus difficile simplicité. Le vrai vous. L'Erasmus ne se vit qu'une fois, à quoi bon le gâcher à faire semblant ? Alors vous vous testez : peut-on m'aimer quand je suis moi-même ? Le temps d'une soirée arrosée, puis d'un week-end ensoleillé, d'un road-trip improvisé, vous vous laissez aller. Il n'y a plus de retenue, puisque ça n'arrivera qu'une fois. Alors, bien sûr, il arrive que ça ne colle pas ; ça ne peut pas coller avec tout le monde. Vous chutez, vous recommencez. Jusqu'à trouver les bons. Ceux qui ont lu en vous dès le premier regard, ceux qui ont cru en vous dès la première parole. Ceux qui vous ont aimé dès le premier éclat de rire et qui vous suivront jusqu'au dernier. La vie derrière le rideau devient permanente, l'Erasmus une façon de vivre ; la vôtre.

Heureuse en Irlande, de nouveau


L'Erasmus se pense, se respire, se recrache telle l'eau salée avalée en buvant la tasse, se désire comme le rêve enfin vécu éveillé. C'est un paradoxe permanent qui dérègle votre horloge interne, déplace vos repères et vous dévoile un nouveau point d'équilibre. Pendant un an, vous réapprenez à vivre, loin de tout et au plus proche de vous. Il faut vous recréer une famille, des amis, des loisirs et des corvées, une vie et des envies. Pour un an, vous n'êtes plus le même puisque vous êtes enfin vous même. Pour un an, ou plus longtemps ? Mon spectacle, le vrai, le seul où je ne joue pas mais m'amuse comme jamais, va-t-il prendre fin demain ?

Le ciel au-dessus de chez moi, à Lublin



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12 réactions

  1. Tu as vécu là un parcours initiatique ! C'est ta sincérité qui fait la beauté et l'intérêt de cet article, bravo!

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    1. Merci beaucoup pour ce gentil commentaire, je suis contente que l'article t'ait plu.
      Oui c'est vrai, c'était un peu mon parcours initiatique pour entrer dans la vie adulte.

      Au plaisir de te recroiser par ici ou ailleurs :)

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  2. Très bel article dans lequel on ressent toute l'ambivalence et le paradoxe humain. On pourrait écrire des choses identiques pour une vie de voyage ;)
    Bonne continuation !

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    1. Un grand merci, je suis heureuse que l'article ait su te toucher.
      Oui, tu as raison, il aurait pu être écrit par un voyageur au long court, soumis, lui aussi, à la pression des autres : sa vie est géniale, tout le monde l'envie. Pourtant, il faut beaucoup de courage pour se lancer, et tout n'est pas toujours simple.

      Merci de ta visite et bonne continuation à toi aussi !
      Au plaisir de te lire de nouveau :)

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  3. "D'abord logée dans un dortoir universitaire aux allures de camping municipal mal entretenu et aux règles de sécurité dignes d'une prison, je me suis retrouvée en colocation avec un grand timide qui osait à peine me croiser et un manipulateur louche aux allures de narcotrafiquant."
    J'aime beaucoup ;-)
    Très joli article en tout cas... une année plus difficile qu'on ne le pense spontanément, mais comme beaucoup de choses finalement : ce que les autres ont l'air de faire facilement, est-ce vraiment si facile ? Bravo en tout cas pour t'être lancée :-)
    Lorsque j'étais en D1 je n'avais pas osé postulé pour l'Erasmus, j'avais peur de prendre trop de retard dans les cours. J'étais partie en stage à l'étranger l'été de la D2 et de la D4, et puis un semestre durant mon internat. Maintenant je me dis que cela m'aurait sans doute bien plu...
    Bonne continuation, et c'est un plaisir de te lire :-)

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    1. Merci infiniment pour ce commentaire, qui me touche beaucoup. Ce n'était pas facile de faire tomber le masque et publier cet article ; je suis soulagée de voir que mon honnêteté plait.

      J'aime ce que tu dis : "ce que les autres ont l'air de faire facilement, est-ce vraiment si facile ?" C'est justement une des choses que j'ai réalisées cette année.
      J'ai très certainement pris du retard en effet, j'ai appris différentes choses en tout cas. J'ai aussi expérimenté une méthode pédagogique totalement différente de la méthode française, ce qui a fait mûrir ma méthodologie personnelle. Au final, c'est un peu un mal pour un bien, comme on dit ;).

      Je vais aussi faire mon stage d'été de D2 à l'étranger !! Et peut-être un stage en D3 aussi. Tu les as faits où ? :D
      Oh, je ne savais pas qu'on pouvait faire des stages à l'étranger pendant l'internat, je vais me renseigner ! Ça marche comment ?

      Merci encore de ta visite et de tes commentaires. Au plaisir de te revit par ici :)

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  4. Et bah, ça peut paraître étonnant (ou pas ?) mais ça me donne encore plus envie de tester. Enfin, je ne sais pas si je pourrais partir en Erasmus un jour (encore faudrait-il que je continue mon master, que je le réussisse, etc, etc.)
    Ton article est très bien écrit, comme toujours, en fait. Et très beau. ♥

    En tout cas, oui, ça me donne encore plus envie de tenter l'expérience (si je peux, hein, mais c'est pas sûr, haha). Pour commencer, je ne pense pas pouvoir vivre pire que ce que j'ai vécu à la fac pendant mes études. Vraiment. Il y en a eu du stress, des pleurs, ... Niveau organisation, c'était... Catastrophique. Et même ici, "chez moi", je me sentais bien seule, même entourée. Ce qui est pire qu'être réellement seule, à mes yeux, en fait.
    La solitude ne me dérange pas trop. J'aime quand même être avec les gens, bien sûr. ;)


    Et je n'ai jamais pu trop supporter les gens qui postent sans cesse toutes leurs soirées sur les RS. Aucune jalousie là-dedans. Je n'aime pas les soirées (et je m'en fiche, à vrai dire, haha). J'ai beaucoup d'ami.e.s qui le font. Mais je ne supporte pas. Je ne sais pas...

    La vie n'est pas simple. Et ne le sera jamais. Il y aura toujours des doutes, des angoisses, ... J'essaie de vivre avec. :)
    Sans oublier le positif !

    ♥ xx

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    1. En effet, c'est étonnant ! Tu es la seule à réagir comme cela, les gens me disent plutôt "eh ben, ça ne donne pas vraiment envie de partir tout ça" ;). Alors du coup, je me dis qu'il faudrait que j'écrive sur les points positifs de cette expérience. J'en découvre encore les bienfaits plusieurs mois après.

      Merci infiniment pour cette phrase, en tout cas, ou plutôt ces deux mots, "comme toujours". J'ai commencé à écrire avant de faire de la photo, et j'avais peur qu'avec ce blog, je n'arrive pas à me faire plaisir lyriquement parlant. Finalement, j'arrive tout de même à exercer mon écriture, et recevoir des compliments que cela me touche toujours énormément.

      Oh, tes années de fac n'ont pas eu l'air d'être faciles en effet. Se sentir seule en étant entourée, c'est en effet le pire pour moi. Quand tu sens incomprise et à ta place nulle part... :( J'espère que ça va mieux maintenant, tu as l'air d'avoir trouvé un nouvel équilibre. Je te souhaite de réussir à finir ton master et d'assouvir ton désir d'Erasmus, tu le mérites. <3

      Garde la pêche, comme on dit ! Et n'oublie pas, quand on cherche, on trouve toujours une pensée positive pour contrecarrer chaque pensée négative.

      xx <3

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  5. Quel chouette article !
    Je ne pense pas avoir déjà lu un article qui reflète aussi bien ce que l'on ressent lorsque l'on part en Erasmus ou à l'étranger pour une durée plus ou moins longue. Les autres nous jalousent, mais derrière les apparences, il nous arrive d'être tellement seuls..
    Tu as mis des mots sur beaucoup de sentiments que j'ai ressenti quand j'étais en Erasmus et puis en stage à l'étranger aussi
    Super!

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    1. Oh comme ton commentaire me flatte ! Je suis vraiment ravie de voir que j'ai réussi à dépeindre correctement les joies et (ici surtout) les peines de l'Erasmus, l'expatriation, le voyage au long-court. Et ravie, aussi, de voir que je ne suis pas la seule à avoir ressenti cela.

      Merci encore pour ton passage par ici et tes gentils commentaires (:

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  6. Hello !

    Je souhaitais te remercier pour ce commentaire, cela me fait me sentir moins seul. Je suis actuellement en ERASMUS également, et je ressens, toujours une profonde solitude. J'ai beaucoup aimé ton expression : "Parce que l'étudiant Erasmus est le représentant du rêve éveillé et qu'il ne faut pas briser cette illusion malsaine.", c'est exactement ca. Tout parait tellement simple, avec tous les clichés que nous renvoient les youtubers qui pleurent en racontant leur année ou l'aubege espagnole.

    Au final, c'est juste de la solitude, les locaux qui ne s'intéressent pas car on est juste de passage... Les ERASMUS qui ne pensent qu'a boire le plus possible.
    Et c'est dur de ne pouvoir en parler. C'est dur de, comme tu le dis si bien dans ta citation, de dire que non, ERASMUS n'est pas la "meilleure année de notre vie" comme on veut nous le vendre.
    C'est un monde de superficialité incroyable.
    Je ne suis pas d'accord avec le fait qu'erasmus est l'année ou tu peux être toi même. Je trouve ca impossible, car les gens sont si superficiels ... Aujourd'hui on peut être meilleurs amis et demain tu existeras même plus.
    Je pense que comme tu l'as dit, on apprend la vie, différemment. C'est une mascarade oui, car quand l'ESN nous blablate que ca sera "la meilleure année de notre vie" c'est nul. J'aurais appris plein de choses. Pour la suite, mais ca ne sera jamais "la meilleure année de ma vie."
    En tout cas merci de ton article, je me suis reconnu un peu :) Et j'aime beaucoup ton écriture.


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  7. Alors là, j'hésite entre "whoua" et "respect" (les deux peut être lol). J'adore cet article, tellement vrai, tellement sincère ! Je n'ai jamais fait d'Erasmus, et ton expérience est ... incroyable. On entend tellement de positif sur Erasmus, et en fait ce n'est pas si rose. Comme pour tout en fait : comme être digital nomad, voyager à temps plein, être freelance : personne ne nous dit avant à quel point on va en chier mdr!

    Vivre de nouvelles expériences, c'est dur mais ça fait grandir. J'espère qu'un jour tu te rendras compte à quel point ça t'a apporté de bonnes choses (déjà, d'y avoir survécu lol).

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Julie La Blogtrotteuse©. Fourni par Blogger.